Fin de la bataille de Damas, Washington et Moscou face à face
- La fin de la bataille de l’aéroport de Damas
au cours de laquelle la garde républicaine syrienne à réussi à infliger
un sérieux revers à la rébellion grâce à l’aide technique des services
spéciaux russes a révélé jusqu’où Moscou est capable d’aller dans le
conflit en cours au Moyen-Orient.
Conçu comme une opération d’envergure – la deuxième du genre – visant à couper les communications entre Damas
et l’aéroport international avant la capture de cette infrastructure,
ce qui aurait été une victoire médiatique de la rébellion, la bataille de Damas
s’est terminé par de très lourdes pertes pour les rebelles (nos sources
évoquent plus de 5 000 tués parmi les rebelles, dont 75 % seraient de
nationalités étrangères à la Syrie) et un revers pour des unités des SAS
britanniques infiltrés à partir de la Jordanie via la ville syrienne
(sud) de Deraa. Des mercenaires de la firme américaine de sécurité X
(connue antérieurement sous le sigle de « Blackwater ») ont également
été éliminés sur la route de l’aéroport international de Damas.
Des pilotes habitués aux appareils de fabrication russe dont les
nationalités n’ont pas été précisées étaient également parmi les
rebelles en vue de prendre le contrôle des appareils de l’armée de l’air
syrienne en cas de prise de l’aéroport.
Des combattants radicaux de « Jobhat Ennosra » participant aux
combats contre les forces du régime syrien ont retourné leurs armes sur
des membres des forces spéciales britanniques et des
contractors de X. Une semaine plus tard, le département d’État US classait ce groupe
islamique radical, qui bénéficiait jusque là de fonds et d’armes de la
part des pays du Golfe et de la France, dans la liste des organisations
terroristes ennemies du gouvernement des États-Unis.
Les services spéciaux russes ont fourni une précieuse aide techniques
aux services du renseignement aérien de l’armée syrienne en coupant
toutes les communications (téléphonie mobile, Internet, brouillage
Radio) de la Syrie pendant cette bataille. Ils ont également permis à l’armée syrienne de brouiller toutes les communications ennemies à l’intérieur du pays.
Les déclarations diplomatiques de responsables américains et russes
devenaient de plus en plus codés et variaient en fonction de l’évolution
de la situation sur le terrain. Les deux pays n’ont pas manqué
d’envoyer des bâtiments de guerre en face du littoral syrien (Lattaquié
et Tartus) dont le porte-avions nucléaire
USS Eisenhower pour la marine US.
C’est la première fois que américains et russes mesurent leurs capacités de guerre électronique et cybernétique dans une bataille en Syrie.
W. Chekkat