Les rebelles libyens grignotent kilomètre par kilomètre sur les
forces loyalistes près de Misrata où ils ont de nouveau gagné un peu de
terrain sur la route côtière en direction de Zliten. A Misrata même, les
combats ont continué hier autour de l'aéroport. Concernant Tripoli,
l'Otan a dû s'expliquer au lendemain de bombardements particulièrement
intenses sur la capitale libyenne, pour réaffirmer que les raids ne
visaient pas Mouammar Kadhafi. L’Otan réfute avoir cherché par les bombardements de Tripoli à
viser Mouammar Kadhafi ou d’ailleurs d’autres membres du régime. Ce
n’est pas la première fois que l’Alliance frappe la capitale libyenne.
On se souvient de la mort, il y a dix jours, d’un fils et de trois
petits-enfants du dirigeant libyen lors du bombardement de l’immense
complexe où il réside, Bab al-Azizia, situé dans les faubourgs sud de la capitale.
Pour l’Otan, même si elle souhaite le départ de Mouammar Kadhafi,
il n’est pas question par sa campagne aérienne de changer le régime en
Libye mais uniquement de le contraindre, en l'affaiblissant, à faire
revenir toutes ses troupes dans les casernes. C’est là l’objectif numéro
un de l’Alliance atlantique afin que cessent les violences envers les civils.
Ce qui est certain, c’est que très rapidement après avoir pris la
direction des opérations le 31 mars, l’Otan a changé de tactique. Après
avoir d’abord visé les troupes kadhafistes combattant sur la ligne de
front, elle s’est ensuite attaquée au deuxième échelon. Il s’agit là de
tout ce qui permet à une armée de combattre les armes d’appui et de
soutien, c'est-à-dire la logistique par exemple et les
télécommunications, et puis aussi les centres de commandement comme ceux
qui étaient visés à Tripoli.
RFI