Libye : les forces de Kadhafi pilonnent BregaExtraitAJDABIYA, Libye (AP) — Les forces de Moammar Kadhafi poursuivaient leur offensive jeudi avec des
tirs nourris d'artillerie contre les rebelles repliés dans la ville
pétrolière stratégique de Brega, sur la côte nord-est. Des panaches de
fumée s'élevaient au-dessus de la localité.
« Les forces de Kadhafi sont parvenues à environ 30 kilomètres à l'est de Brega », a déclaré Fathi
Muktar, un combattant insurgé. Il a précisé que les rebelles les avaient
temporairement repoussées durant la nuit, mais qu'au matin elles se
trouvaient aux portes de la ville. Il également déclaré que de nombreux
rebelles avaient été blessés dans la matinée sur la ligne de front.
Aidés par les frappes de la coalition lancées le 19 mars, les insurgés
avaient repris Ras Lanouf la semaine dernière et avancé sans difficulté
vers l'ouest avant d'être repoussés mardi à une centaine de kilomètres
de Syrte par des forces loyalistes mieux armées et organisées. Ils ne
cessent depuis de perdre du terrain et les combats se rapprochent de
Benghazi, le fief de l'opposition, qui tient l'Est.
Les revers essuyés par les insurgés confortent l'opinion des États-Unis selon laquelle les
opposants à Kadhafi ne l'emporteront probablement pas sans une
intervention occidentale décisive, a déclaré un responsable américain du
renseignement à l'Associated Press.
L'administration Obama envisage
de fournir des armes à l'insurrection. Le porte-parole de la Maison
Blanche, Jay Carney, a souligné mercredi qu'aucune décision n'avait
encore été prise sur la question. Des responsables américains ont
toutefois révélé que de petites équipes de la CIA avaient été envoyées
dans l'Est libyen sous contrôle rebelle, alors que la Maison Blanche
réfléchit à la possibilité d'armer l'insurrection.
Après avoir pris officiellement
les commandes de l'opération « Protecteur unifié », l'OTAN a précisé ne
pas soutenir l'interprétation de la résolution des Nations unies faite
par les États-Unis et la Grande-Bretagne, notamment, selon laquelle les
Source
Nouvel Observateur