Sondage d'opinion : Le citoyen tunisien est plus confiant en l'avenir

Le citoyen tunisien est plus confiant en l'avenir



Le citoyen tunisien est plus confiant en l'avenir, conclut un sondage d'opinion réalisé entre les 3 et 7 janvier 2012. 40% des tunisiens sont convaincus de cette perspective optimiste contre 24% au mois d'avril 2011.

Ce sondage d'opinion réalisé par "le forum des sciences sociales appliquées" a eu pour échantillon 2314 personnes représentant toutes les catégories et les régions du pays. Ce regain de confiance, expliquent-ils, est de, "à l'instauration de la légitimité politique post-élections et à la stabilité de la situation sécuritaire dans le pays".

Toutefois, le côté de confiance envers l'avenir de l'emploi n'a enregistré qu'un léger mieux avec 24% contre 23% au mois d'août 2011, le motif étant "les sit-in et les mouvements sociaux".

Le manque de confiance en l'avenir de l'emploi en Tunisie reflète l'étendue du phénomène du chômage en Tunisie, relève le sondage, précisant que les taux élevés de déception sont enregistrés au niveau du "triangle rouge" qui regroupe les gouvernorats de Kasserine, Sidi Bouzid et Siliana et le Sud-Ouest.

S'agissant du côté de popularité du chef du gouvernement, le sondage fait état d'une hausse favorable à M. Hamadi Jebali (35,8%), contre 26,5% au mois d'août au Premier ministre de l'époque M. Caïd Essebsi.

En dépit de l'amélioration progressive du taux de confiance à l'égard des médias publics qui a atteint 25%, ce taux reste néanmoins faible en comparaison avec les degrés de confiance envers les médias publics dans les démocraties bien établies et émergentes.

En revanche, 73% des personnes interrogées éprouvent de la confiance envers l'institution militaire, certains la considèrent comme étant "le meilleur garant de la réussite du processus transitoire", alors que ce taux ne dépasse pas 30,6% pour l'institution sécuritaire.

Le degré de confiance du citoyen envers l'UGTT a régressé, selon le sondage, pour atteindre 18% contre 38,7% au mois d'août, précisant que le citoyen tunisien considère la centrale syndicale comme étant "l'instigateur du mouvement de protestation qui a entravé la marche normale de l'économie".

Ce sondage d'opinion est le troisième réalisé par "le forum des sciences sociales appliquées", après ceux du mois d'avril et d'août 2011.