Pierre Marziali, président de la société privée spécialisée dans la
sécurité est le Français décédé dans la nuit de mercredi à jeudi en Libye. Triste nouvelle sur le front libyen et pour la société Secopex.
Une source bien informée a confirmé ce matin au figaro.fr que le
Français décédé en Libye est bien Pierre Marziali, le dirigeant de la
société privée de sécurité Secopex, créée en 2003 et basée à
Carcassonne. Par ailleurs, un message laissé sur Twitter indique que
«Pierre Marziali PDG de Secopex est DCD à Benghazi, tué par balles. Il
essayait de contacter les officiels du Conseil national de transition». Pierre
Marziali faisait partie d'un groupe de cinq hommes qui ont tous été
arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi lors d'un contrôle des rebelles
à Benghazi, fief de la rébellion en Libye dans l'est du pays. «Au cours
d'un contrôle de police à Benghazi la nuit dernière, cinq
ressortissants français ont été interpellés. L'un d'entre eux a été
blessé par balle et est décédé dans la nuit à l'hôpital de Benghazi», a
déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard
Valero, dans un communiqué. Ce dernier ajoute: «Notre
représentant sur place demande à rencontrer nos compatriotes retenus. Il
reste en contact avec les autorités locales pour examiner leur
situation». De sources concordantes, les hommes seraient aux mains du
Conseil national de Transition (CNT). Parmi eux pourraient se trouver un journaliste.
Secopex travaillait sur un projet d'implantation d'un bureau à Benghazi Contactée par Lefigaro.fr, un porte-parole de Secopex confirme que du «personnel
était bien présent en Libye». La société ajoute qu'elle «n'a plus aucun
contact sur place, avec la Libye, depuis jeudi». La société
Secopex qui est en mesure de mobiliser 2000 personnes est chargée de la
sécurité privée et la protection, notamment dans les zones à risques.
Fin avril, Maghreb Confidentiel affirmait que Secopex travaillait sur un projet d'implantation d'un bureau à Benghazi, la capitale des insurgés libyens. En
2008, Pierre Marziali avait indiqué à l'AFP que la société avait conclu
un contrat avec les autorités somaliennes pour lutter contre la
piraterie maritime, avec notamment la création «d'une unité de
garde-côtes» et «la formation de la garde présidentielles». Toutefois
aucune activité concrète ne semble en avoir découlé précise l'AFP. Plusieurs
sources indiquent que d'anciens militaires français - Pierre Marziali
était également un ancien de la grande Muette- travaillent à Benghazi
comme employés de sociétés privées de sécurité. Cette activité est en
plein développement, dans le sillage des opérations militaires des pays
occidentaux menées notamment en Irak et en Afghanistan.