Le modèle économique
actuel, basé sur la compétitivité, n’est pas capable de résorber les
demandes additionnelles d’emploi, notamment celles émanant des diplômés
du supérieur.
C’est ce qu’a affirmé M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du
Développement et de la Coopération internationale, qui intervenait, le
samedi 25 septembre, lors de la deuxième journée de la 4e conférence
périodique des Pdg des établissements de crédit, consacrée à débattre de
l’«enjeu de la préservation des équilibres globaux et du relèvement du
rythme de croissance».
Cap sur l’innovation et le savoir
20 à 25% des
demandes additionnelles d’emploi au cours de la prochaine période
devraient émaner des diplômés du supérieur, contre 15% actuellement, a
rappelé le ministre, soulignant que la couverture de ces demandes
nécessite l’adoption d’un modèle économique basé sur l’innovation et le
savoir et qui génère une haute valeur ajoutée, a indiqué le ministre.
Les
stratégies nationales dans ce domaine visent l’accélération du rythme
de croissance, le relèvement des créations d’emploi, la lutte contre les
effets des changements climatiques et la maîtrise de la gestion des
ressources du pays, en plus de la poursuite du processus d’intégration
du pays à l’économie mondiale.
L’objectif essentiel consiste, a
encore précisé le ministre, à préserver les équilibres globaux de
l’économie nationale, relevant que l’accroissement du déficit de la
balance des paiements, enregistré au début de l’année, résulte de
facteurs conjoncturels relatifs à la baisse de l’activité touristique et
de la production agricole et de l’augmentation du revenu par habitant
sans pour autant que soit enregistré un développement de la
productivité, et ce malgré la hausse du volume des exportations
(constituées de produits à faible valeur ajoutée).
La discussion
ayant suivi l’intervention de M. Jouini a été axée sur la capacité de
l’économie nationale à faire face aux défis de la prochaine étape
économique, les moyens de gérer la période transitoire surtout que le
coût de financement des investissements dans la recherche et la
technologie sont élevés.
Les intervenants ont appelé à la nécessité
de mettre en place des structures de soutien tant au niveau du secteur
public que de celui des institutions de financement.
Source : Tap