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 Tunisie. Les prochaines élections : casse-tête ou aubaine pour Ennahdha?

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Tunisie. Les prochaines élections : casse-tête ou aubaine pour Ennahdha? Empty
مُساهمةموضوع: Tunisie. Les prochaines élections : casse-tête ou aubaine pour Ennahdha?   Tunisie. Les prochaines élections : casse-tête ou aubaine pour Ennahdha? Icon_minitimeالسبت 5 مايو 2012 - 11:22

EXCELLENTE ANALYSE A LIRE ET A PARTAGER

Tunisie. Les prochaines élections : casse-tête ou aubaine pour Ennahdha? Ganouch

Tenté par des élections qui lui permettent de diriger le pays pour au moins
cinq ans et craignant un résultat défavorable, le mouvement islamiste
essaye par tous les moyens de résoudre cette difficile équation.

Par Hatem Mliki*

Ayant réussi à détourner le score obtenu lors des élections de l’Assemblée
nationale constituante (Anc) vers une prise du pouvoir exécutif, le
parti islamiste tunisien n’a fait que la moitié du chemin. Son ambition,
qu’il fait tout pour cacher, est de garantir un résultat qui lui
permettra de gouverner seul et, dans le pire des cas, engager une ou
plusieurs alliances avec des partis faibles tentés, voir obsédés, par le pouvoir.
Ennahdha ne peut plus user de son image de victime
Le dilemme d’Ennahdha se résume au fait qu’elle désire avoir un score
meilleur que celui obtenu le 23 octobre 2011 tout en étant conscient
qu’il a bénéficié de conditions exceptionnellement favorables à cette
date: forte mobilisation de ses adhérents, une opposition très
éparpillée et mal organisée, une gestion optimale de son image de
victime du régime de Ben Ali, des moyens financiers hors portée de ses
adversaires, un franc succès quand aux thèmes imposés aux électeurs
(religion, identité…) et un soutien indéfectible des mosquées pour la
propagande du parti islamiste.
A priori le mouvement islamiste ne
peut plus user de son image de victime. De même qu’il craint une
réorganisation de l’opposition et un changement des thématiques lors des
prochaines élections, qui risquent de porter sur son bilan au
gouvernement ou, tout au moins, sur son manque patents de résultats.
Enfin, il envisage une déperdition résultant de la déception de ceux qui
n’appartiennent pas au mouvement et qui lui ont accordé leur confiance
auparavant.
Une lecture des actions et discours d’Ennahdha peut
nous renseigner sur sa démarche en vue de résoudre ces problématiques et
atteindre ses objectifs.
Le flou entretenu sur la date des prochaines élections
Premièrement:
aucun engagement officiel ne sera pris quand à la date des prochaines
élections ni la forme de l’autorité qui sera chargée de son organisation
tant que le terrain n’est pas préparé. Moralement engagée pour une
période de 12 mois, Ennahdha a trouvé dans le président de la république
(favorable à une phase transitoire d’au moins trois ans) un alibi
modèle pour justifier cette situation. Ce flou lui donne un avantage
assez important vu qu’il décidera seul du moment opportun. De même qu’il
déstabilisera ses adversaires qui doivent, par-dessus le marché,
gaspiller beaucoup d’énergie afin d’obtenir des dates précises des élections.
On milite pour ses idées, pas pour l’argent
Deuxièmement:
le gouvernement nahdhaoui a préparé un projet d’indemnisation des
«victimes de la dictature», qu’il a même pris le soin de le chiffrer à
750 millions de dinars et qui concernera bien évidemment en grande
partie les adhérents du mouvement. Personne n’osera remettre en cause ce
transfert de revenu des caisses de l’Etat vers le mouvement islamiste
étant donné qu’il est fondé sur une moralité «noble, sincère et sans
arrières pensées». Quoique, cette soi-disant moralité soit mise en
doute, aujourd’hui, par beaucoup d’analystes. Car on milite pour ses
idées et ses convictions, peut-être pour le pouvoir, mais pour le faire
pour l’argent, c’est moins noble!
A qui profite la cartographie du régime diabolique?
Troisièmement:
garder la main sur les dossiers confidentiels du ministère de
l’Intérieur et donc disposer de la cartographie diabolique du régime de
Ben Ali pour un triple usage: exercer une pression sur l’opposition,
marchander avec certaines personnes en utilisant des informations
confidentielles et entretenir la crainte des citoyens vis-à-vis de cette
autorité qu’ils désirent abolir. Ennahdha est visiblement attirée par
le culte de la personnalité mis en place par Ben Ali.
A l’assaut des médias
Quatrièmement:
priver l’opposition de son seul et unique moyen de communication: les
médias. Le combat acharné conduit par Ennahdha à travers un sit-in de 50
jours devant le siège de l’Etablissement de la télévision nationale,
alors que le pays plonge dans la récession, montre clairement que le
mouvement islamiste est prêt à tout (sit-in, violences, propagande,
insultes et menaces de privatisation) pour soumettre ces médias à ses
directives. Selon la logique d’Ennahdha le poids des mosquées pour les
prochaines élections risque d’être faible et dans le meilleur des cas
moindre à celui de la télé.
Le chantage de l’insécurité
Cinquièmement:
la carte de l’insécurité, violences et salafisme sera mise à côté pour
être utilisée avant les prochaines élections. Un usage modéré chaque
fois que l’opposition tente de pénétrer l’univers verrouillé de
l’intérieur du pays restera d’actualité. Par ailleurs, on assistera
certainement au show du gouvernement capable de maintenir l’ordre et la
sécurité à la veille des élections. Le rôle des salafistes en ce moment
sera de troubler les meetings de l’opposition. Beau programme en
perspective… Et de belles échauffourées!
Le contrôle des leviers économiques
Sixièmement:
la politique du fait accompli économique qui repose sur quatre axes: la
privatisation des biens confisqués sera assurée par Ennahdha. Le parti
islamiste fera tout pour les attribuer à des alliés nationaux et
internationaux, la réconciliation-marchandage avec les hommes d’affaires
proches du régime de Ben Ali, le renforcement des pouvoirs du
contrôleur publique prévu par la loi des finances complémentaire et
enfin l’ouverture des frontières à des investisseurs étrangers
sélectionnés par Ennahdha. L’objectif étant de modifier la carte
économique du pays vu son importance pour la victoire d’Ennahdha aux
élections et, au pire des cas, en cas de défaite.
A la conquête de la clientèle habituelle du Rcd
Septièmement:
occuper les postes clés par les siens (apparemment c’est la seule chose
que ce parti fait depuis qu’il est au pouvoir). Après avoir nommé des
walis loyaux (gouverneurs ou préfets), le projet phare d’Ennahdha porte
sur la gestion locale (les municipalités).
Les 800.000 chômeurs,
l’inflation galopante, le niveau de vie en baisse et la croissance à
l’arrêt n’inquiètent visiblement pas Ennahdha. Bien au contraire, le
parti au pouvoir voit en ça un magnifique cadeau qui lui permettra de
conquérir la «clientèle habituelle du Rcd» (ex-parti au pouvoir), que
son gouvernement doit maintenir dans le besoin et la précarité pour
qu’elle soit une proie facile qu’il pourra récupérer moyennant des aides
(distribués par le parti) ou des promesses d’embauche (tenues par le
gouvernement).
L’ingéniosité, j’avoue, du parti islamiste étant
une bonne compréhension de la sociologie politique tunisienne. Alors que
tout le monde qualifie les élections du 23 octobre 2011 de transparente
et libre, Ennahdha a compris que, dans le cas de la Tunisie, tout comme
c’est le cas de beaucoup de pays en voie de développement, les
élections peuvent être transparentes sans pour autant qu’elle soit libre.
Alors que la transparence est à imputer au processus
électoral (enregistrement, comptage des voix et annonce des résultats),
la question de la liberté est beaucoup plus compliquée: elle suppose un
électeur bien informé et en sécurité. C’est-à-dire disposant d’une
protection institutionnalisée de sa carrière, de ses droits, de son
revenu et de son intégrité physique contre toute forme d’abus. C’est
seulement dans ce cas qu’un électeur est libre de son vote et immunisé
contre toute forme de pression et de manipulation.
En Tunisie la grande partie des électeurs est malheureusement exposée au risque de manipulation et n’est donc pas encore libre.
* - Consultant en développement.
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