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 La Libye, un modèle pour la redivision du Moyen-Orient

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tahar

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عدد المساهمات : 897
تاريخ التسجيل : 26/02/2010

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مُساهمةموضوع: La Libye, un modèle pour la redivision du Moyen-Orient   La Libye, un modèle pour la redivision du Moyen-Orient Icon_minitimeالإثنين 5 سبتمبر 2011 - 22:41

La Libye, un modèle pour la redivision du Moyen-Orient
par Bill Van Auken

La Libye, un modèle pour la redivision du Moyen-Orient 26288

Une rubrique de Philip Zelikow, intitulée « La chute
de Kadhafi renouvellera le printemps arabe, » et publiée lundi sur le
site Internet du Financial Times, donne un aperçu des objectifs
ambitieux poursuivis par Washington et les autres principales puissances
impérialistes dans leur soi-disant intervention « humanitaire » en
Libye.

Zelikow est un ancien conseiller au Département
d’Etat conduit par Condoleezza Rice dans le gouvernement de George H.W.
Bush durant la période de l’effondrement du bloc soviétique. C’est un
conseiller expérimenté et qui jouit de la confiance de l’establishment
politique américain, au point même d’avoir été pressenti pour le poste
de directeur exécutif de la Commission d’enquête sur les origines des
attentats du 11 septembre. A ce poste, il fut la personne sur qui
reposait la responsabilité d'occulter le rôle joué par le gouvernement
américain dans les attentats terroristes du 11 septembre.

Proche du Projet pour le nouveau Siècle américain
(PNAC) et l’un des auteurs de la doctrine de guerre préventive prônée
par Bush, Zelikow a une expérience approfondie, à la fois théorique et
pratique, de la poussée de l’impérialisme américain à exercer son
hégémonie sur l’ensemble du Moyen-Orient.

Zelikow débute sa rubrique en faisant tomber les
arguments de ceux qui sont à la droite du Parti républicain et qui
s'opposaient à la guerre en Libye au motif que c'était de l’«
interventionnisme libéral. » Il rejette cet argument, disant que ce
n’est qu’un simple malentendu « alimenté par une certaine rhétorique,
notamment du gouvernement. » La guerre, écrit-il, a été lancée en raison
de « l’histoire particulière [de la Libye]et d’une géographie du pays
qui ont dûment justifié des calculs pragmatiques de la part des
Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de bien d’autres
pays, selon lesquels il fallait saisir cette occasion pour aider les
rebelles à se débarrasser de ce régime tout particulièrement dément. »

En d’autres termes, les principales puissances
impérialistes ont reconnu dans les événements en Libye des circonstances
leur permettant de « saisir l’occasion » de mener une campagne
militaire en faveur d’un changement de régime aux fins d’établir un
contrôle rigoureux sur ce pays d’Afrique du Nord riche en pétrole.

Ces circonstances ont été en partie conditionnées par
les soulèvements en Tunisie et en Egypte et leur écho au sein de la
population libyenne sous la forme de manifestations contre le régime
Kadhafi, qui ont été impitoyablement réprimées. Et ces circonstances ont
aussi été en partie déterminées par le caractère de la Libye : un pays
de moins de 6,5 millions d’habitants, ayant les plus vastes réserves
pétrolière du continent africain et disposant d’un long littoral
méditerranéen exposé directement à l’Europe méridionale.

Après avoir lutté jusqu’à la fin pour garder au
pouvoir les régimes dictatoriaux de Moubarak et de Ben Ali en Egypte et
en Tunisie, les impérialistes ont vu l’occasion d'utiliser le soi-disant
« printemps arabe » comme alibi pour s’emparer du contrôle de la Libye,
alors même qu’ils exploitent, au même titre que les élites dirigeantes
locales, l’absence d’une direction révolutionnaire pour rétablir leur
domination en Tunisie et en Egypte.

C’est ce qui a donné lieu à la guerre menée
soi-disant pour des « raisons humanitaires » et pour « protéger des
civils libyens, » des prétextes que Zelikow rejette à juste titre comme
n’étant que de la rhétorique.

Comme le fait bien comprendre l’ancien responsable du
Conseil de sécurité nationale (NSC) au Département d’Etat, ce processus
ne s'arrêtera pas à la Libye. La guerre libyenne, dit-il, «
renouvellera une dynamique. » Il poursuit en disant : « Le combat en
Syrie, en s’intensifiant lentement, passera davantage encore au premier
plan. »

En d’autres termes, ce qui est en jeu ce n’est pas
simplement la prise de contrôle d’un pays, ce qui, en soi, est déjà
important, mais plutôt le réaménagement d’une région tout entière.

Et qui, selon Zelikow, se trouve à l’avant-garde de ce « printemps arabe » soi-disant démocratisant ?

« Une grande partie de la poussée de la politique du
printemps arabe provient actuellement des Etats du Golfe persique, tels
l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis (EAU) et le Qatar, »
écrit-il. « C’est leur heure. Le gouvernement saoudien joue un rôle
crucial dans l'isolement actuel de la Syrie par la diplomatie arabe. Les
EAU, avec les Saoudiens, ont trouvé les fonds nécessaires qui ont
permis aux dirigeants intérimaires de l'Egypte de ne pas se soumettre
aux aides proposées sous conditions par les institutions financières
internationales. Le gouvernement qatari a joué un rôle vital dans la
révolution libyenne. »

Le « printemps arabe » est « leur heure? » Ces
soi-disant champions de la démocratie et de la libération des masses
arabes sont un assortiment de monarchies absolues où les opposants
risquent d’être torturés, emprisonnés sans procès et même décapités. Ils
régentent des sociétés dans lesquelles la vaste majorité de la
population sont des travailleurs immigrés opprimés et privés de tout
droit et où les femmes sont privées des droits fondamentaux.

Ces croisés en faveur de la « démocratie » en Libye
et en Syrie sont bien sûr ces mêmes régimes dictatoriaux qui ont
organisé la répression militaire des protestations nationales au Bahreïn
qui revendiquaient des droits démocratiques en opposition au règne
dictatorial de la dynastie d’Al-Khalifa. Avec le soutien tacite de
Washington, une multitude de gens ont été tués, plusieurs centaines ont
été interpellés et des milliers ont perdu leur emploi durant la
répression continue au Bahreïn.

Proclamer ceci comme l’« heure » de régimes tellement
odieux c'est projeter un cauchemar de répression et de régression
sociale sur les peuples de l'ensemble du monde arabe.

Zelikow poursuit son éloge aux monarques du Golfe
persique, fous de pétrodollars, par un commentaire bizarre. « Je me
sentirais mieux, » écrit-il, « si, pour coordonner la stratégie, la
France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, et ces trois pays
organisaient régulièrement des discussions de groupes de travail au
niveau des hauts responsables et à un rythme quasi quotidien. Mais
peut-être le font-ils. »

Qui Zelikow croit-il tromper ? Non seulement la
politique est « coordonnée » à un niveau supérieur, mais les forces
spéciales qatari ont collaboré sur le sol libyen avec des agents
secrets, des troupes d’opérations spéciales et du personnel militaire «
sous contrat » américains, britanniques et français pour organiser et
diriger les soi-disant offensives rebelles. Si ces régimes sont
maintenant présentés comme l’avant-garde du « printemps arabe » c’est
parce qu’ils sont les plus asservis à la politique américaine au
Moyen-Orient.

Qu’est-ce que cet initié de la politique étrangère et
du renseignement voit comme perspective pour la Libye et le monde arabe
en général ? Est-ce que de nouveaux régimes répressifs représentant les
anciennes élites dirigeantes apparaîtront – comme il semblerait que
cela soit le cas en Egypte ou en Tunisie ? Est-ce que « des extrémistes
islamistes… prendront le contrôle ? » Ou est-ce que « des sociétés plus
ouvertes sur le modèle connu à l’Ouest » émergeront ?

Zelikow suggère qu’une alternative « nouvelle et
originale » pourrait émerger ; une alternative qui « ne corresponde pas à
ces catégories préconçues. »

« Considérons les dilemmes auxquels les nouveaux
dirigeants de la Libye seront confrontés au début, » écrit-il. « Leur
économie repose essentiellement sur le complexe pétrolier que l’Etat
voudra contrôler. Leur politique commencera à partager le pouvoir et les
ressources entre plusieurs groupes rivaux comblant le vide laissé par
la disparition de la dictature. Les dirigeants seront las des combats et
du chaos. Plutôt que de réimposer une nouvelle dictature pour faire
entrer tout le monde dans un modèle unique et en payer le prix avec les
revenus pétrolier et gaziers, le cours naturel sera de conclure des
accords, conférant une plus grande autonomie à diverses communautés et
des parts du revenu national. Ce n’est pas inhabituel. Des communautés
multi-ethniques dans des pays tels la Libye, l’Irak et la Syrie
expérimentent ou expérimenteront des solutions fédérales ou même
confédérales. Dans cette partie du monde, c’est le modèle du 'tout
Etat', fils décrépit de la décolonisation, qui est en train de
s’écrouler. Ce modèle unitaire et étatiste a été le vecteur de tout ce
clientélisme et il est en train de faire place à quelque chose de
nouveau. »

Ici, ce « quelque chose de nouveau » semble par
contre avoir tous les aspects de quelque chose de très vieux ou du moins
de quelque chose datant du 19ème ou du début du 20ème siècle. Ce qui
est proposé ici ce n’est pas l’épanouissement de l’autonomie
démocratique mais plutôt le plus grand redécoupage impérialiste du
Moyen-Orient depuis que la Grande-Bretagne et la France ont imposé leur
système de mandats coloniaux après la Première Guerre mondiale.

Après avoir supprimé le « modèle unitaire et
étatiste, » qualifié par Zelikow de « fils décrépit de la
décolonisation, » la voie est libre pour une véritable re-colonisation
de la région. Ou, plus exactement, de la plus grande partie de la
région. L’on peut difficilement soupçonner Zelikow de proposer la fin du
« modèle unitaire et étatiste » en Israël.

Avec l’élimination du « modèle étatiste » dans un
pays comme la Libye, l’on se débarrasserait probablement aussi du
préoccupant problème du contrôle par l’Etat des ressources pétrolières,
permettant ainsi à Exxon-Mobil, BP, Chevron et à d’autres groupes
énergétiques de revendiquer la propriété directe des champs pétroliers,
de prendre le contrôle de la production et d'évincer des marchés les
concurrents en Chine, en Russie et en Inde.

Zelikow conclut en disant: « Les étrangers peuvent
contribuer à tout ceci en mettant à disposition des informations, des
idées et de l’incitation. Mais les étrangers ne seront pas les
décideurs. » Bien sûr que non, tout comme les étrangers de l’OTAN n’ont
fait « qu’aider » les « rebelles » en Libye.

Zelilow s'était fait largement connaître dans les
cercles de l’establishment américain durant la période de l’effondrement
de l’Union soviétique et de la bureaucratie stalinienne en Europe de
l’Est. Il était alors conseiller principal pour les questions de
sécurité durant la guerre du Golfe persique de 1990-1991. Il s'était
fait l'avocat de la politique qui a conduit à l’invasion de l’Irak en
2003, une guerre qui fut rendue possible par la liquidation de l’URSS. A
présent, il est en train de proposer que l'on intensifie cette
politique de façon significative.

Sa rubrique sur la Libye sert à confirmer que la
guerre là-bas n’a rien à voir avec de l’humanitaire ni avec les droits
de l’homme mais qu'elle représente l'assujettissement brutal d’un ancien
pays colonial. Et c’est un avertissement : La Libye n’est que le début
d’une poussée impérialiste visant à réorganiser l’ensemble du
Moyen-Orient. Compte tenu des intérêts conflictuels entre les
principales puissances impérialistes même, ce processus risque de
provoquer des affrontements bien plus sanglants dans un avenir proche.


Article original, WSWS, paru le 24 août 2011
http://www.wsws.org/articles/2011/aug2011/zeli-a24.shtml

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