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 La révolution en Tunisie trahie par les médias

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كاتب الموضوعرسالة
عبد المجيد

عبد المجيد


عدد المساهمات : 1467
تاريخ التسجيل : 18/03/2010

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مُساهمةموضوع: La révolution en Tunisie trahie par les médias   La révolution en Tunisie trahie par les médias Icon_minitimeالخميس 30 يونيو 2011 - 12:27


La révolution en Tunisie trahie par les médias Media2

Près de cinq mois
après la chute de Ben Ali, les Tunisiens s’impatientent de voir des
vrais signes de changement dans le système d’information que Ben Ali
avait mis en place et qui était complètement dévoué à son service.
Par Ridha Kéfi


Les questions que l’on se pose aujourd’hui sont les suivantes:
Peut-on faire du neuf avec du vieux? Doit-on faire table-rase de ce qui
existe? Si la réforme du système est urgente, à quelques mois de
rendez-vous politiques décisifs pour l’avenir du pays, par quoi (et par
qui ?) cette réforme doit-elle commencer? L’Instance nationale pour la
réforme de l’information et de la communication (Inric), dont je suis
membre, fait de son mieux pour essayer de faire bouger les lignes, de
rappeler les bonnes pratiques, d’organiser des ateliers de formation,
d’aider à l’élaboration des textes réglementaires visant à réorganiser
le secteur, etc. Mais, à vrai dire, et je fais là une confession,
l’Instance, malgré toute sa bonne volonté, a du mal à avancer sur les
chantiers qu’elle a mis en route, car elle continue de buter sur
l’ampleur des problèmes qu’elle rencontre, des tâches qu’elle doit
accomplir dans l’urgence et des résistances qu’opposent les éléments de
l’ancien système, dont beaucoup sont toujours en poste, et pas seulement
dans le secteur privé, et qui montrent une grande détermination à
défendre leurs intérêts et leurs rentes de situation.

Où sont passées les archives de l’Atce?

L’information est l’un des secteurs qui ont le plus souffert de la mainmise de Ben
Ali. Après la fuite de ce dernier, le 14 janvier, et la chute de son
régime dictatorial, tous les médias, y compris la presse écrite, qui
s’étaient spécialisés dans la propagande du dictateur et de son régime,
ont beaucoup flotté durant les premières semaines avant de se laisser
emporter par la vague révolutionnaire.
Pour donner des gages de
bonne volonté, le gouvernement de transition a annoncé, dès les premiers
jours de son installation, la dissolution du ministère de la
Communication, qui avait en charge le contrôle direct des médias, et le
Conseil supérieur de la communication (Csc), une institution sans réelle
mission, qui se contentait de réaliser des rapports annuels à
l’ex-président sur la marche du secteur et que ce dernier glissait
aussitôt dans ses tiroirs. Quant au sort de l’Agence tunisienne de
communication extérieure (Atce), l’un des éléments clé du système de
propagande de Ben Ali, on ne sait strictement rien sur son sort.
A-t-elle été dissoute? Auquel cas, où sont passées ses archives, dont
l’étude est importante pour démonter le système et démasquer tous ceux
(et celles) qui en bénéficiaient?
Le gouvernement provisoire a
toujours évité, jusque là, de communiquer sur le sort de cette
institution, dont beaucoup des cadres se retrouvent dans les rouages du
système : l’administration publique, l’agence officielle Tap,
l’Etablissement de la télévision tunisienne et jusqu’au Premier
ministère!! Les témoignages de ces personnes, en plus des archives – si
tant est qu’elles ont été préservées et non détruites, comme on le
craint – sont très précieux si l’on veut réellement faire l’état des
lieux du secteur, identifier ses dysfonctionnements et proposer des
réformes profondes.

Une mutation miraculeuse

Quoi qu’il en soit, la décision de dissoudre les anciennes institutions en charge de
l’information avait une portée purement symbolique. Car dans les
rédactions et sur les plateaux, le changement a été brutal. Comme pour
se faire pardonner leurs manquements passés, tous les médias se sont mis
à l’heure de la révolution. Et ce fut la porte ouverte à tous les
excès. Par conséquent, il y eut un peu de tout et de n’importe quoi, des
rumeurs les plus fantaisistes aux alertes les plus alarmistes.
Il
faut cependant reconnaître que, face à ce remue-ménage vaguement
révolutionnaire, les Tunisiens ont été d’abord incrédules puis
franchement sceptiques. Ils ont observé la mutation miraculeuse de leurs
médias sans trop y croire. Mais à l’approche d’un rendez-vous crucial
pour l’avenir du pays, l’élection de l’Assemblée nationale constituante,
dont la date vient d’être fixée au 23 octobre, ils commencent à se
poser de sérieuses questions. Le pays est-il outillé, sur le plan
médiatique, pour bien gérer un tel rendez-vous? Peut-on construire la
Tunisie post-Ben Ali avec la presse… de Ben Ali? Le virage à 360 degrés
que ces journaux ont négocié, en deux temps trois mouvements, peut-il
être crédible? Et peut-on croire à la sincérité des chroniqueurs qui
sont passés, sans crier gare, de la propagande pro-Ben Ali au
journalisme de combat? Où finit la volonté sincère de changement et où
commence la manœuvre de manipulation de l’opinion?
Après la clarté
de l’engagement aveugle pour un despote, qui n’était même pas éclairé,
l’ambiguïté des prises de positions intempestives et contre-naturelles
laisse planer de sérieux doutes sur la capacité des journaux hérités de
l’ère Ben Ali à la construction de l’après-Ben Ali. Ce qui ne contribue
guère à la sérénité du débat national, à un moment où la suspicion
généralisée donne à la difficile transition démocratique l’image d’une
foire d’empoigne où chacun cache son jeu et avance masqué.

La confiance tarde à s’installer

Au lendemain de la chute de l’ancien régime, les Tunisiens étaient agréablement surpris.
Les opposants qui, hier encore étaient interdits, pourchassés et
diffamés par la presse de caniveau, prennent désormais la place de Ben
Ali et de ses ministres à la une des journaux et sur les couvertures des
magazines. On leur fait des interviews, on raconte leurs souffrances
passées et on chante même parfois leurs louanges.
Finalement, les patrons de presse ont seulement changé de «maîtres». Ils ont aussi
changé le fusil d’épaule: leurs cibles ou, pour ainsi dire, leurs proies
ce sont désormais Ben Ali, son épouse, les membres de son clan, ses
anciens collaborateurs. Mais, tout autant que la lèche, la chasse aussi
continue. On a seulement changé les noms et les titres, mais les
postures, les méthodes, les entorses à la déontologie demeurent. On
désinforme, on diffame, on revient aux vieilles habitudes.
Par
exemple, il y a quelques semaines, un tabloïd, qui fut longtemps à la
solde de Ben Ali, a publié en page Une un immense portrait du chef
d’Etat major de l’armée avec un gros titre en manchette: «Le peuple
demande pardon au Général Ammar». Sait-on jamais? Si les affirmations de
Farhat Rajhi, l’ancien ministre de l’Intérieur, sur un hypothétique
putsch militaire en Tunisie, s’avéraient justes! Comme dirait l’autre:
un patron de presse prévoyant en vaut deux.
Face à ces tonnes
d’hypocrisie et de mensonges, les Tunisiens, qui ne sont pas dupes,
n’ont pas tardé à déchanter. Certes, les tirages des journaux ont
augmenté. Les gens lisent davantage que sous Ben Ali. Il y a comme une
apparente diversité avec l’arrivée de deux ou trois nouveaux titres sur
le marché. Mais, dans l’ensemble, les gens ne sentent pas un vrai
changement. En tout cas, les journaux ne donnent pas vraiment
l’impression de changer. Doit-on dès lors s’étonner que la suspicion,
qui a toujours marqué la relation des Tunisiens avec leur presse,
persiste encore aujourd’hui et que la confiance tarde à s’installer?
C’est pour essayer de changer cette situation que le gouvernement à créé
l’Inric. L’Instance, purement consultative, est chargée de faire un
diagnostic du secteur et de proposer un nouveau cadre organisationnel.
L’objectif: remplacer le système de contrôle étatique en vigueur sous
l’ancien régime par un autre fondé sur l’autorégulation des médias. Mais
c’est plus difficile à faire qu’à dire. Car, dès son installation,
l’Instance a pris conscience de l’ampleur des chantiers qu’elle a à
mettre en route, des gros intérêts en jeu – avec la survivance des
médias proches ou carrément créés par la famille de l’ancien président –
et des grandes attentes du public, pressé de voir des changements : de
noms, de têtes, de titres, de méthodes… Et pas seulement de vitrine, de
posture et de maître! Or, je crains que c’est ce à quoi nous assistons
aujourd’hui.
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