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 Les médias occidentaux : Un pouvoir diabolique pour tromper les peuples

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عدد المساهمات : 2831
تاريخ التسجيل : 24/01/2010

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مُساهمةموضوع: Les médias occidentaux : Un pouvoir diabolique pour tromper les peuples   Les médias occidentaux : Un pouvoir diabolique pour tromper les peuples Icon_minitimeالإثنين 2 مايو 2011 - 20:10

Les médias occidentaux :
Un pouvoir diabolique pour tromper les peuples


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« À défaut d’avoir recours à la force pour contrôler les populations, on peut parfaitement les contrôler par l’opinion »
Harold Laswell, spécialiste des médias

L’actualité internationale est plus que jamais verrouillée par les médias
occidentaux et même ceux qui sont à leur ordre notamment celle la chaine
Al Djazira qui a montré son vrai visage celui d’un média aux ordres
d’un roitelet immoral avachi, sur une montagne de dollars lui-même aux
ordres d’un Occident qui lui permet de faire dans « la diplomatie du dollar » et ceci contre l’accaparement irréversible des réserves de gaz de ce pays par
les occidentaux. Pire encore les journalistes de cette chaine de
caniveau se permettent elles et eux aussi de dicter la norme aux arabes
en terme de professionnalisme. Et de liberté .N’as-t-on pas vue en effet des paléo-algériens et algériennes se permettre d’admonester l’Algérie qu’ils
ont abandonnés au plus fort de sa détresse. Je n’ai pas de sympathie
particulière pour le gouvernement actuel, mais j’invite ces donneurs de
leçons à plus d’humilité et à faire leur introspection éthique
s’agissant de l’honnêteté journalistique en imitant un de leur collège qui vient de démissionner pour des informations fausses.


Justement à propos d’information honnête et devant l’addiction des peuples à
l’information made in Occident supposée être fiable professionnelle et
donc indiscutable, je veux à travers cette contribution donner des
exemples sur la manipulation permanente des médias.
« La presse libre déclare John Waiton, éditeurdu New York Times,
lors de son discours d'adieu.n'existe
pas. Aucun de vous n'oserait donner son avis personnel ouvertement.
Nous sommes les pantins qui sautent et qui dansent quand ils tirent sur
les fils. Notre savoir faire, nos capacités et notre vie même leur
appartiennent. Nous sommes les laquais des puissances financières
derrière nous. Nous ne sommes rien d'autre que des intellectuels
prostitués. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité,
le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de
l’opinion au service des Puissances de l Argent.Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses ».



Il
est bien connu que le quatrième pouvoir, celui des médias est une force
importante qui permet, en principe , dans les démocraties de tenir le
peuple informé du fonctionnement des institutions. Cette force peut,
cependant, être au service d’une cause et de ce fait s’avérer dangereuse
en temps de paix qu’en temps de guerre. (1)



Parlant de la manipulation de plus en plus évidente de l’information Ignacio
Ramonet ancien directeur du Monde Diplomatique pointe du doigts les
grands protagonistes que sont les acteurs d’une mondialisation
dimensionnée à la taille des plus riche. Ecoutons le : « Contre
les abus des pouvoirs, la presse et les médias ont été, pendant de
longues décennies, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens.
En effet, les trois pouvoirs traditionnels - législatif, exécutif et
judiciaire - peuvent faillir, se méprendre et commettre des erreurs.
Mais, dans les pays démocratiques aussi, de graves abus peuvent être
commis, ce fut le cas aux Etats-Unis, durant plus d’un siècle, à
l’encontre des Afro-Américains, et cela l’est aujourd’hui contre les
ressortissants des pays musulmans en vertu du « Patriot Act ») » (2)

« Depuis une quinzaine d’années, à mesure que s’accélérait la mondialisation
libérale, ce « quatrième pouvoir » a été vidé de son sens, il a perdu
peu à peu sa fonction essentielle de contre-pouvoir. Cette choquante
évidence s’impose en étudiant de près le fonctionnement de la
globalisation, Le pouvoir véritable est désormais détenu par un faisceau
de groupes économiques planétaires et d’entreprises globales dont le
poids dans les affaires du monde apparaît parfois plus important que
celui des gouvernements et des Etats (…)« Dans
la nouvelle guerre idéologique qu’impose la mondialisation, les médias
sont utilisés comme une arme de combat. L’information, en raison de son
explosion, de sa multiplication, de sa surabondance, se trouve
littéralement contaminée, empoisonnée par toute sorte de mensonges,
polluée par les rumeurs, par les déformations, les distorsions, les
manipulations .Elle nous empoisonne l’esprit, nous pollue le cerveau,
nous manipule, nous intoxique, elle tente d’instiller dans notre
inconscient des idées qui ne sont pas les nôtres .
C’est pourquoi
il est nécessaire d’élaborer ce qu’on pourrait appeler une « écologie de l’information ». (3)


La diabolisation d’Ahmadinjad : Ce qu’il a réellement dit à propos d’Israël

Un coup fumant réalisé par Israël ! Celui
de graver dans l’imaginaire des occidentaux qu’Ahmadinjad veut la morts
des Juifs. En fait il n’en n’est rien. Les juifs iraniens vivent leur
spiritualité sans problème majeur. Qu’a réellement dit Ahmadinjad ?
Ahmadinejad n’a jamais dit « Israël doit être rayé de la carte » Cette
citation attribuée au président iranien , largement reprise par la
presse et les politiques, est fausse. Arash Norouzi, un iranien opposant
au régime, a démonté pièce par pièce les éléments du dossier de cette
fabrication médiatique irresponsable sinon malveillante. Si
l’on en croit la légende, le Président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a
menacé de détruire Israël, ou, pour reprendre la citation erronée :
« Israël doit être rayé de la carte ». Contrairement à une certitude
très répandue, une telle déclaration n’a jamais été faite , et c’est ce
qui sera démontré dans cet article. (4)


Le mardi 25 octobre 2005, écrit Arash Norouzi Mahmoud Ahmadinejad prononça un discours à l’occasion d’une conférence intitulée « Le monde sans le sionisme ». De grandes affiches l’entouraient, qui affichaient ostensiblement ce titre en anglais - « The World Without Zionism », à destination évidente des médias internationaux. « Avant
d’en venir à la formule tristement célèbre en elle-même, il est
important de noter que la « citation » en question était elle-même une
citation - ce sont les mots du défunt Ayatollah Khomeiny, le père de la
Révolution Islamique . Commençons par citer ses mots exacts en persan:
« Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad. »
Ce passage ne signifiera rien pour la plupart des gens, mais un mot
cependant devrait faire dresser l’oreille : « rezhim-e ». C’est le mot
« régime », prononcé comme le mot anglais [« regime », NdT] avec un son
supplémentaire - « eh » - à la fin. Ahmadinejad ne se référait pas au
pays-Israël ou au territoire-Israël, mais au régime israélien. Il s’agit
là d’une distinction cruciale, puisqu’il est impossible de rayer un
régime de la carte . Ahmadinejad ne se réfère même pas à Israël par son
nom ; à la place, il utilise la périphrase « rezhim-e ishghalgar-e qods » (c’est-à-dire littéralement « régime occupant Jérusalem ») ».(5)


Alors que la fausse citation « rayé de la carte » a été répétée à l’infini
sans vérification, le discours réel fait par Ahmadinejad a été en
lui-même presque entièrement ignoré. Pour les faucons bellicistes, c’était un cadeau du ciel. Traduite de travers et attribuée au Président iranien , la citation « wiped off the map »
(« rayé de la carte ») a été propagée partout dans le monde, répétée
des milliers de fois dans les médias internationaux, et nombre de
dirigeants internationaux ont tenu à la dénoncer. De grandes agences de
presse, comme Associated Press et Reuters, se réfèrent à
la citation erronée, mot à mot, et quasi quotidiennement. Le Président
George W. Bush, a dit que les commentaires d’Ahmadinejad représentaient
une « menace explicite » de détruire Israël. (…)Ce qui vient d’être
exposé constitue la preuve irréfutable d’une manipulation médiatique et
d’une propagande en action. Associated Press déforme délibérément une citation de l’IRNA pour la faire rendre plus menaçante » (6)


Dans le même ordre de la manipulation le philosophe italien Dominique Lesurdo écrit :

« Depuis quelques jours, des groupes mystérieux tirent sur les manifestants en
Syrie et, surtout, sur les participants aux funérailles qui ont suivi
les événements sanglants. De qui sont composés ces groupes ? Les
autorités syriennes soutiennent qu’il s’agit de provocateurs,
essentiellement liés aux services secrets étrangers. En Occident, par
contre, même à gauche on avalise sans aucun doute la thèse proclamée en
premier lieu par la Maison Blanche : ceux qui tirent sont toujours et
seulement des agents syriens en civil. Obama est-il la bouche de la
vérité ? (…) Ces derniers temps, par les
interventions surtout de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton,
l’administration Obama ne rate pas une occasion de célébrer Internet, Facebook,
Twitter comme instruments de diffusion de la vérité et de promotion,
indirectement, de la paix. Des sommes considérables ont été attribuées
par Washington pour potentialiser ces instruments et les rendre
invulnérables aux censures et attaques des « tyrans ». En réalité, pour
les nouveaux media comme pour les plus traditionnels, la même règle est
de mise : ils peuvent aussi être des instruments de manipulation et
d’attisement de la haine et même de la guerre. La radio a été savamment
utilisée en ce sens par Goebbels et par le régime nazi ».(7)


Le philosophe cite ensuite des exemples de manipulation de l’information dans le but est de stabiliser uen situation présente au profit d’un ordre nouveau un
« reshaping » en conformité avec les désirs de l’empire. Nous
l’écoutons : « A la fin de 1989, bien que fortement discrédité, Nicolae
Ceausescu est encore au pouvoir en Roumaine. Comment le renverser ? Les
mass media occidentaux diffusent massivement dans la population roumaine
les informations et les images du « génocide » perpétré à Timisoara par
la police de Ceausescu. Qu’était-il arrivé en réalité ? Laissons la
parole à un prestigieux philosophe (Giorgio Agamben) : « Pour la
première fois dans l’histoire de l’humanité, des cadavres à peine
enterrés ou alignés sur les tables des morgues ont été déterrés en hâte
et torturés pour simuler devant les caméras le génocide qui devait
légitimer le nouveau régime. Ce que le monde entier avait sous les yeux
en direct comme vérité sur les écrans de télévision, était l’absolue
non-vérité ; et bien que la falsification fût parfois évidente, elle
était de toutes façons authentifiée comme vraie par le système mondial
des media, pour qu'il fût clair que le vrai n’était désormais qu’un
moment du mouvement nécessaire du faux »(8)


«(…) Posons-nous alors une question : l’excitation et l’attisement des
masses ne peuvent-ils être produits que par voie pharmacologique ? Avec
l’avènement et la généralisation d’Internet, Facebook, Twitter, une
nouvelle arme a émergé, susceptible de modifier profondément les
rapports de force sur le plan international. Ceci n’est plus un secret,
pour personne. De nos jours, aux USA, un roi de la satire télévisée
comme Jon Stewart s’exclame : « Mais pourquoi envoyons-nous des armées
s’il est aussi facile d’abattre les dictatures via Internet que
d’acheter une paire de chaussures ? » (…) Désormais -affirment encore
sur Die Zeit deux journalistes allemands- cela ne fait
aucun doute : « Les grands groupes Internet sont devenus un outil de la
géopolitique Usa. Avant, on avait besoin de laborieuses opérations
secrètes pour appuyer des mouvements politiques dans des pays lointains.
Aujourd’hui il suffit souvent d’un peu de technique de la
communication, opérée à partir de l’Occident […] (…) On comprend alors
les financements par Hillary Clinton et par l’administration Obama
destinés aux nouveaux media. Nous avons vu que la réalité des « guerres
sur Internet » est désormais reconnue même par de réputés organes de
presse occidentaux ; sauf que dans le langage de l’Empire et dans la
novlangue la promotion des « guerres sur Internet » devient la promotion
de la liberté, de la démocratie et de la paix.(9)


Souvenons nous aussi de l’affaire Sakineh qui est une «manipulation à grande échelle» par BHL[Bernard Henry Lévy] et qui rappelle l’affaire Jila Izadi, une jeune iranienne de 13 ans
condamnée à mort par lapidation. Une campagne médiatique lancée en
grande pompe et qui avait fait grand bruit à l’époque suite à la
pétition rédigée par Mme Badinter, et Fadela Amara publiée par le
journal ELLE (édition du 25 octobre 2004): Or, quelques
semaines plus tard, le Quai d’Orsay nous apprenait qu’il n’y avait pas
de fillette de 13 ans condamnée à la lapidation en Iran. le
porte-parole du ministère français des Affaires étrangères démentait
les informations sur la condamnation à la lapidation de Jila Izadi.
«Nous avons immédiatement vérifié à travers notre ambassade …Il est
apparu que l’information était inexacte. Cette condamnation à la
lapidation, n’a jamais été prononcée».Tous ceux qui ont relayé cette
information avaient donc menti.. » (10).


On savait, pourtant ,début juillet, par les autorités iraniennes que
Sakineh ne sera pas lapidée, BHL était parfaitement au courant. Cela ne
l’a pas empêché de continuer à mentir avec même l’aide d’Avaaz
International qui s’est mobilisé pour cette «noble cause». L’affaire
Sakineh nous rappelle aussi les techniques de manipulation de
l’information occidentale; deux exemples célèbres: l’affaire des bébés
éventrés par les soldats de Saddam dans les maternités du Koweït. Une
soi-disant infirmière du Koweït avait servi de témoin aux USA. Il s’est
avéré par la suite qu’il s’agissait d’un mensonge destiné à justifier la
première guerre du Golfe; et que la prétendue infirmière n’avait jamais
mis les pieds dans une maternité; elle était tout simplement la fille
de l’ambassadeur du Koweït aux USA.


Le deuxième exemple est celui de la soldate noire soit disant «délivrée»
par les GIs selon un scénario digne du film «la chute du Faucon noir».
En fait, elle était blessée par des tirs amis et recueillie par un
chirurgien irakien qui a sauvé la vie de cette soldate en remuant ciel
et terre pour lui trouver du sang «O» mettant à contribution un parent à
lui qui avait le même groupe.
Le 20 février 2002, le New York Times dévoilait le plus pharamineux projet de manipulation des esprits. Pour conduire la « guerre de l’information »,
le Pentagone, créa l’Office de l’influence stratégique (OIS), avec pour
mission de diffuser de fausses informations servant la cause des Etats-Unis.


Comment expliquer sinon quelques-unes des plus grossières manipulations de la
récente guerre d’Irak ? En particulier l’énorme mensonge concernant la
spectaculaire libération de la soldate Jessica Lynch. Jessica Lynch
faisait partie des dix soldats américains capturés par les forces
irakiennes. Là, elle fut battue et maltraitée par un officier irakien.
Une semaine plus tard, des unités d’élite américaines parvenaient à la
libérer au cours d’une opération surprise. Le soir même, le président
Bush annonça à la nation, depuis la Maison Blanche, la libération de
Jessica Lynch. (…)[Voilà pour la version officielle]. Mais le conflit d’Irak s’acheva le 9 avril, et un certain nombre de journalistes - en particulier ceux du Los Angeles Times, du Toronto Star, d’El País et
de la chaîne BBC World - se rendirent à Nassiriya pour vérifier la
version du Pentagone sur la libération de Jessica. Selon leur enquête
auprès des médecins irakiens qui avaient soigné la jeune fille - et
confirmée par les docteurs américains l’ayant auscultée après sa
délivrance -, les blessures de Jessica (une jambe et un bras fracturés,
une cheville déboîtée) n’étaient pas dues à des tirs d’armes à feu, mais
simplement provoquées par l’accident du camion dans lequel elle
voyageait... Elle n’avait pas non plus été maltraitée. Au contraire, les
médecins avaient tout fait pour bien la soigner : « Elle avait perdu beaucoup de sang, a raconté le docteur Saad Abdul Razak, et
nous avons dû lui faire une transfusion. Heureusement des membres de ma
famille ont le même groupe sanguin qu’elle : O positif. Et nous avons
pu obtenir du sang en quantité suffisante. Son pouls battait à 140 quand
elle est arrivée ici. Je pense que nous lui avons sauvé la vie
. »


En assumant des risques insensés, ces médecins tentèrent de prendre
contact avec l’armée américaine pour lui restituer Jessica. (…)
L’arrivée avant le lever du jour, le 2 avril, des commandos spéciaux
équipés d’une impressionnante panoplie d’armes sophistiquées surprit le
personnel de l’hôpital. Depuis deux jours, les médecins avaient informé
les forces américaines que l’armée irakienne s’était retirée et que
Jessica les attendait... Le docteur Anmar Ouday a raconté la scène à
John Kampfner de la BBC :« C’était comme dans un film de Hollywood.
Il n’y avait aucun soldat irakien, mais les forces spéciales américaines
faisaient usage de leurs armes.
Les scènes furent enregistrées avec une caméra à vision nocturne par un ancien assistant de Ridley Scott dans le film La Chute du faucon noir (2001). Selon Robert Scheer, du Los Angeles Times,
ces images furent ensuite envoyées, pour montage, au commandement
central de l’armée américaine, au Qatar, et une fois supervisées par le
Pentagone, diffusées dans le monde entier. (…) Ivres de pouvoir, M. Bush
et son entourage ont trompé les citoyens américains et l’opinion
publique mondiale. Leurs mensonges constituent, selon le professeur Paul
Krugman, « le pire scandale de l’histoire politique des Etats-Unis,
pire que le Watergate, pire que l’Irangate
».


Pour rappel, une guerre fut déclenchée à partir d’une fausse information.
Une rumeur va plus vite qu'une information vérifiée, en 1964, deux
destroyers déclarent avoir été attaqués dans le golfe du Tonkin par des
torpilles nord-vietnamiennes. Aussitôt, la télévision, la presse en font
une affaire nationale. Crient à l’humiliation. Réclament des
représailles. Le président Lyndon B. Johnson prend prétexte de ces
attaques pour lancer des bombardements de représailles contre le
Nord-Vietnam. La guerre du Vietnam commençait ainsi, qui ne devait
s’achever - par une défaite - qu’en 1975. On apprendra plus tard, de la
bouche même des équipages des deux destroyers, que l’attaque dans le
golfe du Tonkin était une pure invention..(11).


Les médias occidentaux et l’avilissement des Autres

Pour nous rendre compte de l’autre dimension diabolique des médias
occidentaux aux mains des grands lobbys et des puissants Etats
occidentaux, il n’est que de souvenir du traitement médiatique des
guerres du golfe (depuis vingt ans) . C’est le Pentagone qui décide de
ce qui doit être diffusé ou non.L’armée française a utilisé les mêmes
méthodes en Algérie, et il y avait un Service Spécial de l’information
des Armées… Israël en a fait de même lors des massacres de Jénine où le
courageux Jean Génet a pu restituer des morceaux de vérité sur
l’atrocité de la pacification israélienne


Souvenons-nous justement, de ce matraquage des médias et plus précisément du cinéma.
Cela a commencé dès les années 60: il fallait donner une assise au
niveau des médias, la légitimité de l’Israël biblique. Ce fut, on s’en
souvient d’abord, les Dix commandements de Cecil B. de Mille et de la
Metro Golwyn Meyer dont les producteurs et réalisateurs sont sionistes. .
Avec le temps nous nous apercevons que rien n’était fait par hasard. La
machine sioniste était en marche. En fait, l’histoire du racisme latent
européen ne date pas d’hier. Souvenons-nous, à titre d’exemple, comment
Lawrence d’Arabie interprété magistralement par Peter O Toole, le racé,
le civilisé, le blanc aux yeux bleus, avait une aura tandis qu’Antony
Queen dans le rôle d’un chef bédouin qui avait un comportement qui
frisait celui de la bête avide de rapines, de bonnes chères
et de luxure et qui, naturellement, ne connaissait rien à la politique.(12)

Dans le même ordre, le professeur Jack Shaheen (Université Sud-Illinois)
analyse dans un documentaire comment Hollywood fait preuve d’imagination
pour avilir l’image de l’Arabe. Le projet de société pensé et planifié
par les «maîtres du monde» passe par un conditionnement sournois qui
utilise l’industrie cinématographique, de longue date, comme arme de
propagande. Ce documentaire, totalement inédit, passe à la loupe un des
aspects les plus calomnieux de l’histoire du cinéma et que personne
n’avait jamais osé contester depuis l’époque du muet jusqu’aux grandes
productions hollywoodiennes d’aujourd’hui. Le film relève la longue
succession d’images dégradantes qui ont été utilisées pour représenter
les Arabes au cinéma. Des bandits bédouins aux jeunes filles soumises,
en passant par les cheikhs sinistres et les terroristes armés, ce
documentaire jette un éclairage dévastateur sur l’origine de ces
portraits stéréotypés et sur leur apparition à des moments clés de
l’histoire des États-Unis, démontrant du même coup les lourdes
conséquences de cette représentation aujourd’hui.(13)


Jack Shaheen montre comment, au fil des ans, la persistance de ces images a
fait en sorte de banaliser les préjugés entretenus à l’égard des Arabes
et de la culture arabe. «Depuis des décennies, Hollywood, c’est-à-dire
le cinéma et la télévision américains, avilit et déshumanise les Arabes
et les musulmans. Voilà pourquoi le drame palestinien reste entier
depuis 60 ans, et pourquoi le public a consenti à l’invasion de l’Irak
en 2003. Les préjugés contre eux sont antérieurs aux attentats du 11
septembre, bien que ceux-ci aient contribué à les diaboliser encore
davantage.» Jack Valenti, longtemps président de la Motion Picture
Association of America, disait que Hollywood et Washington ont les mêmes
gènes. «Sur le Moyen-Orient, Hollywood a toujours collé aux choix
politiques de Washington.» «Mais s’il est si facile de tuer, de
torturer, de terroriser les Arabes, c’est que 1200 films recensés par
moi les présentent soit comme des monarques lubriques, soit des voleurs,
des tueurs et des menteurs, soit des terroristes sans foi ni loi, et
souvent sans compétence.»(14)


Que Hollywood soit une arme de propagande massive, ce n’est pas nouveau ;
Combien de westerns ont décrit les Amérindiens comme des êtres vils,
impitoyables, tueurs et sans morale de gentils pionniers blancs, aucun
doute la dessus, et aucun doute sur le fait que «l’Arabe» c’est le
nouvel Indien. L’écrivain Alain Soral expliquait, lors d’une émission
pourquoi le peuple américain était si profondément pro-israélien, et
ressentait si peu de compassion pour les souffrances du peuple
palestinien. Des colons fanatisés, des terres confisquées, des peuplades
affamées et assoiffées, c’est le nouveau Far West...le Palestinien est
juste le nouvel Amérindien avec un keffieh: à éliminer, comme dans les
bons vieux westerns de John Wayne! Il n’est pas étonnant d’entendre des
jeunes dire: «Je suis arabe et quand je regarde les films américains où
il y a des Arabes, je me déteste!!!» (15)


« Comme d’habitude, des acteurs pro-Israël font leur cinéma d’horreur, mais inexorablement la vérité finit par jaillir Ils soutiennent de manière abjecte le massacre et appellent même à
l’extermination des Arabes. Tom Cruise ravit la palme du déshonneur. En
effet, le play-boy de Hollywood considère, ni plus ni moins, que les
Arabes «sont la source du terrorisme et n’épargnent personne». Il
souhaite, sauvagement, qu’Israël «les extermine tous». Richard Gere
soutient que les Arabes «sont un fardeau pour le monde». Que
propose-t-il? A l’image de ses compères, il décrète «qu’il faut les
exterminer!». Harrison Ford ne fait pas exception à cette faune
d’acteurs au verbe terrifiant. Pour lui, «les Arabes sont plus vils que
les animaux», a-t-il affirmé toute honte bue. Et de fanfaronner que
«nous les juifs sommes le peuple élu de Dieu» ».


« Heureusement que ces propos partiaux ne sont pas partagés par le Tout-Hollywood.
Loin s’en faut. L’élégant Mel Gibson, qui passe pour être la bête noire
des Juifs et des sionistes, avec son film sur Jésus, déclare: «Les
Sionistes sont la source de la destruction. Je souhaite les combattre.»
L’inégalable Al Pacino a liquidé Israël par cette petite phrase: «Si tu
vois l’histoire d’Israël, tu sauras qui est terroriste!», assène-t-il,
sec. Dustin Hoffmann, quant à lui, a prononcé une sentence sans appel
contre Israël. «L’humanité a cessé d’exister à la naissance d’Israël»,
devait-il lâcher. George Clooney, qui n’a jamais caché son aversion pour
Bush, et qui a bruyamment soutenu Obama, estime que «Bush, Sharon,
Blair et Rice sont des noms que l’histoire maudira».(16)


« Notre république écrivait Jospeh
Pullitzer , et sa presse prendront de l’essor ou s’effondreront
ensemble, écrivait Pulitzer. Une presse compétente, désintéressée,
dévouée à la chose publique, intelligente, exercée à discerner le bien
et ayant le courage de le faire peut préserver la morale publique sans
laquelle un gouvernement populaire est une imposture et une parodie. Une
presse cynique, mercenaire et démagogue finira par produire une
population aussi vile qu’elle-même. Le pouvoir de façonner l’avenir de
la République sera entre les mains des journalistes des générations à venir. »


Pour Ignacio Ramonet, si l’on veut une presse libre objective, il faut
s’organiser : "Il faut, tout simplement, créer un « cinquième pouvoir ».
Un « cinquième pouvoir » qui nous permette d’opposer une force civique
citoyenne à la nouvelle coalition des dominants. Un « cinquième
pouvoir » dont la fonction serait de dénoncer le superpouvoir des
médias, des grands groupes médiatiques, complices et diffuseurs de la
globalisation libérale. Les grands groupes ne s’assument pas seulement
comme pouvoir médiatique, ils constituent surtout le bras idéologique de
la mondialisation, et leur fonction est de contenir les revendications
populaires tout en essayant de s’emparer du pouvoir politique »
(17)

Letorrent de la mondialisation est en train de tout laminer, les
identités, les cultures vulnérables et naturellement les religions de
pays qui n’ont pas su développer les anti-corps à même de résister à ce
tsunami autrement plus dévastateur. De même l’information tronquée aux
antipodes de la déontologie dont parle si bien Pullitzer structure de
plus en plus le champ médiatique, il faut beaucoup de discernement et
une veille de tous les instants pour déjouer les pièges de la
manipulation qui, certaines fois se cachent derrière un vocabulaire
anodin. Il faut prendre son parti : l’information donnée ne sera jamais
objective, à nous de séparer le bon grain de l’ivraie.


Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz

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