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 Les dix erreurs de l’Otan en Libye

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afif

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مُساهمةموضوع: Les dix erreurs de l’Otan en Libye   Les dix erreurs de l’Otan en Libye Icon_minitimeالخميس 23 يونيو 2011 - 11:49

Les dix erreurs de l’Otan en Libye
Patrick Haimzadeh - Mediapart

Les dix erreurs de l’Otan en Libye Images?q=tbn:ANd9GcQUJAMUQGwMk3zt4awuYpdVAbG7qJwqEYJjZOACauyPko8YCjCW

Du mythe du sauvetage de Benghazi à la sous-estimation de la
capacité de mobilisation de Kadhafi en passant par des choix militaires
inadaptés, Patrick Haimzadeh, ancien diplomate français à Tripoli,
analyse la façon dont la « coalition » se fourvoie.

Pour qui aurait manqué les mensonges qualifiant l’armée irakienne de
« quatrième armée du monde » en 1991 et ceux des armes de destruction
massive de Saddam Hussein en 2003, l’année 2011, avec la guerre de
l’Otan en Libye, aura offert une belle séance de rattrapage.

Ayant vécu et travaillé de nombreuses années dans des
pays arabes dotés de régimes autoritaires, je me suis bien sûr réjoui
des mouvements d’émancipation des peuples arabes de ce début d’année
2011. Etre critique à l’égard de la guerre de l’Otan en Libye ne
signifie nullement que j’éprouve une quelconque sympathie pour le régime
du dictateur libyen qui a toujours fait preuve d’une grande violence à
l’encontre de sa population, ni que je préfère le statu quo ante à la
promotion des valeurs universelles de dignité et de liberté auxquelles
aspire légitimement le peuple libyen.

L’analyse des dix mensonges, contrevérités et erreurs
sur cette guerre en Libye, relayés par les principaux médias français
depuis plus de trois mois, s’appuie autant sur une expérience de terrain
en Libye que sur une expertise d’ancien officier de l’armée de l’Air française.

1. Insurrection ou guerre civile ?

Le 19 mars 2011, date du début des bombardements de la
« coalition », il ne s’agissait plus d’une insurrection populaire mais
déjà d’une guerre civile.

L’insurrection populaire qui a débuté en Cyrénaïque et
dans deux régions de Tripolitaine (Misrata et la montagne de l’Ouest,
dite djebel Nefoussa) n’a duré qu’une dizaine de jours. Elle a laissé la
place, dès lors, à une guerre civile entre deux entités politiques déjà
en place au moment du vote de la résolution 1973. D’un côté, le régime
de Kadhafi, condamné à terme, et de l’autre le Conseil national de
transition (CNT) représentant principalement les populations insurgées
de Cyrénaïque et de Misrata, et qui est aujourd’hui reconnu par une
quinzaine de pays comme autorité légitime du peuple libyen. Selon ses
dires, le CNT comprendrait également des représentants des zones
toujours sous la coupe du colonel Kadhafi (soit environ deux tiers de la
population libyenne) mais leurs identités sont tenues secrètes. On peut
douter cependant de leur représentativité, leurs régions d’appartenance
étant toujours sous le strict contrôle du régime de Kadhafi.

Que la propagande du CNT cherche à faire passer tous les
combattants de Kadhafi pour des mercenaires africains est naturel. On
peut comprendre en effet que les insurgés soient enclins à dissimuler le
fait que ce sont d’autres Libyens qui se battent pour le soutien du
régime, et cherchent ainsi à nier l’existence d’une guerre civile.

Rien n’illustre pourtant mieux cette idée de guerre
civile que l’exemple de cet ami libyen, appartenant à la grande tribu
arabe des montagnes de l’ouest, qui se bat contre Kadhafi. Son ex-femme
et mère de ses enfants appartient à une tribu majoritairement fidèle à
Kadhafi. Son fils aîné, qui vivait avec sa mère au moment de
l’insurrection, se bat désormais dans les rangs des fidèles de Kadhafi
et leur père n’a qu’une angoisse : se retrouver un jour confronté dans
les combats à son propre fils !

Le schéma binaire du bien contre le mal et du peuple en
armes contre le dictateur isolé est donc une belle image de philosophe
parisien qui malheureusement ne correspond pas aux réalités du terrain.

2. Le mythe du « sauvetage de Benghazi » (1)

Les forces de Kadhafi (moins d’un millier d’hommes
accompagnés au maximum d’une vingtaine de chars sans logistique)
n’avaient pas les moyens de commettre un « bain de sang » à Benghazi,
ville de plus de 30 km de long et de 800.000 habitants, et encore moins
de « reprendre » toute la Cyrénaïque libérée dont les habitants
disposaient des armes récupérées dès les premiers jours de l’insurrection.

L’exemple de Misrata, dont les habitants ont repoussé
héroïquement les forces de Kadhafi, démontre que les insurgés sont
capables de se battre brillamment pour défendre leur territoire. C’est
ainsi que la belle histoire des chars détruits in extremis (en réalité
au nombre de quatre !) par l’armée de l’air française, sauvant ainsi
Benghazi du carnage et la Cyrénaïque du bain de sang annoncé, est devenu
un des mythes fondateurs et justificateurs de cette guerre. Cette belle
histoire à laquelle nous avions tous envie de croire, racontée par un
écrivain à succès et un président en mal de popularité, n’en constitue
pas moins une opération de propagande, consciencieusement relayée sans
analyse critique par la quasi-totalité des politiques et médias français.

3. Des buts de guerre confus et évolutifs, une lecture
« extensible » du mandat fixé par la résolution 1973


Le but de guerre affiché initialement, qui découlait du
mandat fixé par la résolution 1973, était la protection des populations
civiles. Dès lors que l’insurrection avait déjà laissé la place à une
guerre civile, comme nous l’avons vu précédemment, ce but de guerre
pouvait prêter à confusion puisque les insurgés n’étaient plus alors des
civils désarmés mais des combattants. Ces combattants ont d’ailleurs
fait la preuve de leur héroïsme et de leurs capacités tactiques à
Misrata et dans le djebel Nefoussa. Le but de guerre, initialement
implicite, du départ ou de la mort de Kadhafi est devenu progressivement
explicite. Il constitue désormais la condition posée par l’Otan à
l’arrêt des bombardements, ce qui représente une lecture largement
extensible de la résolution 1973, voire une violation du cadre de cette
résolution au regard du droit international.

Enfin, les bombardements d’objectifs situés dans des
zones habitées de Tripoli, loin de protéger les civils, en ont déjà tué
un certain nombre qui entrent pour l’Otan dans la catégorie des
« victimes collatérales ». Si la précision des bombardements, le
vocabulaire utilisé pour les qualifier -« frappes ciblées »- et
l’absence d’images des destructions et des victimes peuvent le faire
oublier, ces victimes sont là pour rappeler qu’il n’y a pas de guerre ni
de bombardement humanitaire.

4. L’absence de « plan B » face à l’escalade ou à l’enlisement

« La guerre mène au paroxysme de la violence. » Cette
phrase de Clausewitz, le célèbre théoricien prussien de la guerre,
trouve toute son illustration dans l’escalade militaire observée depuis
trois mois. Après nous avoir expliqué que les bombardements de
l’aviation permettraient aux insurgés de l’emporter rapidement, puis
qu’ils provoqueraient la chute du régime par « délitement », on nous a
vanté l’action des drônes américains, puis des hélicoptères censés
provoquer une « rupture tactique ».

Cette escalade a aujourd’hui atteint ses limites du fait
de la nécessité de minimiser les « victimes civiles collatérales » qui
auraient évidemment un impact négatif sur les opinions publiques des
pays de l’Otan, et parce que la résolution 1973 exclut l’envoi de
troupes au sol.

En l’absence de « plan B » de sortie, l’Otan est donc
condamnée à gagner son pari de chute du régime ou à s’enliser dans ce
conflit. La propagande quotidienne de l’Otan affirmant que les jours de
Kadhafi sont comptés cache mal l’impasse de l’option militaire.

5. La surestimation de la capacité militaire des insurgés, notamment
à porter la guerre hors de leurs territoires d’origine


Les insurgés de Cyrénaïque, de Misrata et du djebel
Nefoussa ont fait la preuve de leur capacité à défendre héroïquement,
voire à reprendre leur ville, leur village ou leur montagne. Ils sont en
revanche beaucoup plus réticents à aller porter le combat sur des
territoires qui ne sont pas les leurs. Ils savent en outre que toute
incursion de combattants armés en provenance d’une autre région serait
mal perçue par les locaux qui risquent fort de ne pas les accueillir en
libérateurs, à plus forte raison si ces locaux appartiennent à des
tribus ou des clans restés fidèles ou sympathisants à Kadhafi.

Imaginer que les Libyens originaires de Cyrénaïque ou de
Misrata puissent « libérer » la Tripolitaine encore sous le joug de
Kadhafi est une grave erreur. Chaque région libyenne devra se soulever
par elle-même et c’est au niveau local que tout se jouera (ou non...)

6. La sous-estimation de la volonté de résistance de Kadhafi

Le colonel Kadhafi s’est construit, psychologiquement et
politiquement, dans la lutte contre toute forme de colonialisme et
d’impérialisme. Ainsi cite t-il toujours l’expédition franco-britannique
de Suez, en 1956, comme l’événement qui a fait naître sa conscience
politique. Ironie de l’Histoire, ce sont ces deux mêmes pays qui sont
aujourd’hui à la tête de la guerre menée contre lui.

Contrairement au dictateur déchu Ben Ali et à
l’autocrate Moubarak, Kadhafi est porté par une idéologie et un goût
pour la confrontation et le combat et il a pour modèles Che Guevara et
Fidel Castro. Il ira donc jusqu’au bout de son combat et on voit mal
comment il pourrait accepter de quitter ce pouvoir qui est toute sa vie
depuis 42 ans pour aller finir ses jours comme un simple retraité dans
une résidence africaine. Conditionner l’arrêt des bombardements à son
départ de Libye est donc un but de guerre irréaliste qui méconnaît la
personnalité du dictateur.

7. La sous-estimation de la capacité de mobilisation de Kadhafi

Cette erreur d’analyse s’explique en partie par
l’enthousiasme suscité par les succès des insurrections en Tunisie et en
Egypte, qui ne sont pourtant absolument pas transposables au cas
libyen. Portés par la propagande d’Al-Jazeera et par la confusion entre
leurs désirs et les réalités du terrain, nombre de commentateurs n’ont
pas voulu voir qu’une fois passé le choc initial, Kadhafi avait repris
la situation en mains dans la capitale et dans une grande partie de la
plaine côtière où réside plus de la majorité de la population de
Tripolitaine. Sans compter le grand sud (Fezzan), dont on a oublié qu’il
ne s’est pratiquement pas soulevé.

S’il est dérangeant de penser qu’un régime dictatorial
dispose d’une certaine base sociale, nier cette réalité ou la négliger
conduit à de graves erreurs d’analyse. Là aussi, tout laisse à penser
que la décision d’entrer en guerre a été prise sans connaissance ni
analyse un peu sérieuse et objective des réalités du pouvoir et de la
société libyenne.

8. Des modes d’actions militaires inadaptés au cas libyen

Au plan tactique (soutien direct des insurgés) comme au
plan stratégique (bombardement direct de Kadhafi, incitation à la
défection de son cercle de fidèles ou délitement du régime), force est
de constater que les effets des quelque 4000 missions de bombardement
réalisées par l’Otan depuis plus de 3 mois sont peu probants. L’Otan
annonce bien évidemment que l’attrition des forces de Kadhafi est
sérieuse et s’accroît de jour en jour. A supposer que l’Otan soit en
mesure d’évaluer précisément ces taux d’attrition, ce genre de
déclaration ne peut néanmoins constituer une base sérieuse pour
l’analyse, compte tenu de la propagande et de la guerre psychologique
pratiquées par toute force ou tout Etat engagé dans un conflit.

Certains responsables et experts militaires ont par
ailleurs évoqué depuis le début de cette guerre la notion de « point
d’inflexion stratégique » qui, selon les théories américaines de la
guerre aérienne moderne, élaborées dans les années 1980 et 1990,
correspond à l’effet de seuil systémique (ou de transition de phase) au
delà duquel survient immanquablement le délitement de l’ensemble de
l’appareil d’Etat. Ces théories, conçues pour s’appliquer dans le cadre
de campagnes de bombardements de haute intensité 24 heures sur 24 contre
des pays disposant d’un appareil d’Etat, d’un complexe
militaro-industriel et d’une armée constituée, sont inadaptées à la
Libye qui n’a rien de tout cela. Au lieu de se déliter, le régime
s’adapte et se recompose en permanence.

L’Otan peut continuer à bombarder chaque jour des
entrepôts vides, des casernes désaffectées, des états-majors et des
ministères fantômes et des centres de commandement qui ne commandent
rien : cela n’aura qu’une incidence marginale sur la chute du régime. La
seule courbe avérée dans ce domaine est celle du temps qui passe ; à
savoir que chaque jour qui passe verra Kadhafi plus vieux d’un jour...

9. L’irruption d’un acteur étranger dans une guerre civile,
loin de régler les problèmes, tend à en créer de nouveaux


La France et les autres pays de l’Otan impliqués dans
les bombardements de la Libye sont les acteurs militaires directs d’un
conflit intérieur libyen. Quelle que soit l’évolution de la guerre en
Libye, la poursuite des opérations militaires de l’Otan au-delà de
l’objectif initial de protection des populations civiles contribue
chaque jour à confisquer la révolte libyenne au peuple libyen. Si tant
est que cette guerre apporte la victoire à terme de l’insurrection, pour
une partie de la population libyenne elle apparaîtra comme un
sous-produit d’une nouvelle intervention militaire occidentale dans un
pays arabe. Et ce n’est pas la participation symbolique des Emirats
arabes unis, dont on sait qu’ils abritent depuis peu une importante base
militaire française, et du Qatar qui a soutenu dès le départ
l’insurrection libyenne par la voix de sa chaîne Al-Jeezira (tout en se
gardant de dénoncer l’intervention militaire saoudienne pour mater le
début d’insurrection populaire au Bahreïn), qui changeront cette perception.

Enfin, les bombardements qui frappent tous les jours
Tripoli depuis trois mois et qui font -quoi qu’on en dise- des victimes
civiles, ainsi que l’embargo et l’isolement international dont les
populations civiles de Tripolitaine sont les premières à souffrir,
contribuent à entretenir le ressentiment d’une majorité d’habitants de
cette région, tant à l’égard des Occidentaux que des habitants de
Cyrénaïque, accusés à juste titre d’avoir appelé à l’intervention
militaire directe de puissances étrangères contre d’autres Libyens.

En ce sens, la poursuite de l’intervention militaire
directe de l’Otan dans cette guerre pose plus de problèmes à long terme
pour la Libye qu’elle n’en résout. A fortiori quand les buts de guerre
de l’Otan n’ont plus qu’un rapport lointain avec l’objectif initial
affiché de « protection des populations civiles ».

10. Le préalable du départ de
Khadafi à l’ouverture de négociations prolonge la guerre civile et
installe le pays dans la violence


Alors qu’aucune issue militaire ne se dessine sur le
terrain (sauf coup direct très hasardeux d’une bombe sur Kadhafi), la
probabilité est forte que la guerre civile se prolonge longtemps. Les
trois zones « libérées » peuvent continuer avec des succès divers, et
selon des modalités qui leur sont propres, à s’installer dans une
économie de guerre civile dont les ressorts sont bien connus. Les
réseaux d’économie informelle sont déjà en place. Chaque jour qui passe
contribue à renforcer l’addiction psychologique aux combats et la
violence mimétique des acteurs, phénomène bien connu des observateurs
des guerres civiles.

Si le radicalisme des cadres du CNT et de certains
combattants insurgés qui luttent depuis plus de trois mois pour se
libérer est compréhensible, il est loin d’être avéré que l’ensemble de
la population libyenne souhaite voir perdurer cette guerre civile et la
partition de facto du pays. En renforçant les extrémistes du CNT dans
l’idée que la victoire militaire est possible grâce aux bombardements et
qu’aucune solution négociée n’est acceptable, les responsables des pays
de l’Otan (principalement la France et la Grande-Bretagne) portent une
part de responsabilité dans la poursuite de cette guerre.

Le refus de la France, la Grande-Bretagne et des
Etats-Unis (qui n’ont pourtant toujours pas reconnu officiellement le
CNT) d’explorer la voie d’une transition progressive vers une Libye
post-Kadhafi qui ne passerait pas par le préalable indispensable du
départ de Kadhafi du pays est donc contraire à l’objectif affiché de
protection des populations civiles.

Il y a urgence à trouver une solution négociée dans le
double but de sauver des vies et garantir la préservation d’un « vivre
ensemble » libyen à plus long terme.

(1) Lire aussi : « Libye : qui veut lâcher BHL », par Patrick Haimzadeh, 22 avril 2011.

Deuxième conseiller près l’ambassade de France à Tripoli de 2001 à 2004,
Patrick Haimzadeh vient de publier
« Au cœur de la Libye de Kadhafi », aux Editions J.C Lattès.

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